Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

- Méta -

8 novembre 2007

rencontre nocturne

Alors Colonel ? comme ça s’est passé ? Klais avait eu le temps d’imaginer le pire pour stresser, seule dans le hall du Haut-Commandement.

-Comme d’habitude…ils sont si prévisibles. Tendez une perche au jeune zélé, il va crier et vous sortir du débat en généralisant sur des principes de Foi. Ça s’est bien passé.

-Tant mieux alors. La secrétaire m’a prévenu que je ne passerai pas l’interrogatoire, tout le monde étant indisponible.

- Cela ne m’étonne pas. La journée est finie pour nous. Soignez ce bras, reposez vous, on se revoit demain au commissariat.

-Je me demandais, vous viendriez prendre un verre au bar de la caserne ? ça permettrait de se vider un peu la tête en sirotant un verre.

-Et bien Klais, je suis désolé, mais je dois rendre visite à quelqu’un ce soir. Une autre fois peut-être. Il commence à faire nuit, rentrez et reposez vous. A demain.

-Je vais d’abord boire un verre, à demain donc. Le sourire de Klais imposait le silence comme toute réponse

Rodi fit signe à un taxi, monta dans le véhicule et parti en direction du Nord. Klais fit de même et demanda au pilote automate de la conduire au bar. Les voix des militaires et des agents de sécurité étaient enregistrées et reconnues par les taxis de toute la ville. Une indentification moléculaire effectuée sur la sueur et l’haleine venait confirmer le tout pendant le trajet. Si Les données ne concordaient pas, les papiers d’identification étaient demandés. Un seul problème donnerait l’alerte à la patrouille la plus proche, le taxi restant immobilisé, portes fermées.

Le taxi du colonel s’arrêta et l’homme descendit en pestant contre le silence de l’automate et son manque flagrant de communication. Il avait gardé son imperméable et sa casquette. Il avait besoin de tout le respect qu’impose son statut de gradé de la securitae. Ses bottes claquaient sur le sol de la petite ruelle. Les ombres dansaient sur les murs à mesure que le soldat avançait.

- plus un pas Colonel Rodi. Plus un mouvement sauf celui de lever vos bras et d’ouvrir vos mains. Rodi s’executa.

- Vous êtes qui ? je suis le Colonel Rodi de la Securitae. Vous faites une grave erreur.

- J’en suis bien conscient au vu de votre grande carrière. Hélas…

- Hélas ? quelle est cette mascarade ? montrez vous si vous en avez le cran !

Une des ombres se mit à bouger pour faire entrer une personne dans la lumière blafarde des lampadaires situés dans l’axe principal. Les yeux de Rodi s’écarquillaient de surprise. L'homme était maigre, sale, les yeux tristes et des cernes violacées. Ses vêtements étaient ceux d'un garde de la securitae, probablement volé.

-Mon colonel, bonsoir.

-Cesse cette ironie ! et baisse cette arme chien de suddiste !

-Allons allons colonel, on ne me reconnaît pas ?

-Vous êtes un traitre à mes yeux Sumérod !

-Un traitre ? mais vous en êtes un vu que vous avez accepté de me voir, vous en êtes un vu que vous ne m’avez pas dénoncé. Vous en êtes un ! Vous êtes un traitre tout comme moi ! Sumérod se mit à éclater de rire. Rodi en profita et fondit sur l’homme hilare. Il lui adressa un coup de poing à l’estomac, sorti son pistolet automatique de son imperméable et l’appuya contre la tempe de sa victime. Tu n’as pas changé Rodi ! toujours à attendre la moindre occasion de te faire un ennemi sans danger. Mais tu n’as rien calculé ce soir. Tu croyais vraiment que j’allais te voir seul ? J’ai emmené quelques amis avec moi. Depuis cinq minutes tu as deux revolvers braqués sur toi. Il se remit à rire.

- Ris temps que tu peux, mais toi non plus tu n’as pas changé. Tu te crois plus fort que moi. Dis moi ce que tu sais sur Brute et tu vivras ce soir. Finissons-en.

- Lache moi et je te parle, tu as besoin de moi pour le capturer Rodi. J'ai des infos...

- Pas de coup en douce sinon tu as une balle dans la tête.

- Ok ok, allez lache moi, je te dis que j'ai des infos sur ton homme. Rodi lacha prise et Sumérod se racla la gorge en se frottant le cou. Toujours aussi fort mon brave Rodi.

- Je ne suis ni ton Rodi, ni ton brave. Je fais mon devoir. Allez, parle qu’on en finisse.

- Nous avons le temps. Sumérod avait les cartes en mains et adorait jouer avec les nerfs de Rodi. Alors, ça va au commissariat ?

- Sumérod…parle

- Très bien. Alors, Brute est un Orageux, il est né il y a trente cinq ans d’un père alcoolique et d’une mère folle comme le haut commandeur de cette foutue ville et…

- Si t’arrêtes pas ton gros délire, je t’éclate à mains nues, ça sera un plaisir pour moi. J’m’en fous de sa vie. Je la connais. Je veux le connaître lui. Ses faiblesses, ses atouts, ses habitudes, et surtout, je veux savoir qui est l’homme qui m’a aggressé dans la journée.

- Oui j’en ai entendu parler de cet homme.

- Les nouvelles vont vite.

- Ouaip ! la fierté emplie le cœur de Sumérod.

- Alors ? qui est-ce ?

- Et bien, je ne sais pas. Les atouts de Brute sont son sens tactique en combat urbain, c’est comme un sixième sens pour lui. Il est proche des traitres qui s’appellent entre eux les déchus. Il a donc des armes plus puissantes que d’habitude.

- J’avais remarqué.

- Et heu…il a pas de faiblesse. Je te conseille de faire gaffe à lui. Il est dangereux.

- Aussi dangereux qu’un collègue qui te trahi pour sauver sa peau ?

Le silence tomba dans la ruelle.

- Tu sais…je suis désolé…c’était il y a longtemps.

- Pas assez pour te pardonner. Tu as trahi.

- On va pas en reparler, c’est assez difficile. Tu ne sais pas ce que c’est de vivre dans la Fosse.

- Tu ne sais pas ce que c’est d’y travailler. Allez dégage.

- Je prend des risques à me montrer dans les rues rien que pour toi, et tu me vires comme un mal propre ?

- C’est ce que tu es. Sumérod, tu étais mon meilleur élève, tu as craqué. Ça arrive, mais aux plus faibles d’entre nous. Tu as montré qu’il y avait une faille dans le système de sécurité, et qu’un homme un minimum intelligent pouvait venir du Sud pou squatter ici. J’ai été surpris d’avoir un message de ta part hier. Je suis venu. Et en plus, vous êtes plusieurs à être entrés. Il y a vraiment un gros problème. Tu es entré comment ?

-  Tu crois que je vais te le dire. Des faux papiers sont en train de m’être désignés. Dans deux jours, j’ai une nouvelle identité et Méta Nord paiera.

-  Elle paiera…mais pas maintenant.

- Tu es devenu hérétique pour dire cela ? Elle paiera ? aurais-tu des remords à la défendre ?

- Ne te donne pas un air d’intellectuel. Rodi se releva, frotta son imperméable de sa main droite, la gauche tenant toujours son revolver chargé. Il ajusta sa casquette et ferma tous ces boutons.

- Ça te grandi l’imper’

- Ce sont mes actions qui me grandiront. Sumérod, je suis désolé. Rodi se tourna vers son ancien élève et le fixa durement. Il sorti une fiche de sa poche et la lut de sa voix quasi religieuse. Traite Sumérod, vous êtes en état d’arrestation pour avoir enfreint plusieurs lois. Vous allez être conduits au centre d’interrogation. Des objections ?

- Va te faire foutre Rodi ! tuez le ! un grand silence retomba et il ne passa rien. Hé ! tuez le !

- Ils sont déjà au centre d’interrogation. Klais les a dissuadé de coopérer...à sa manière.

- Mais…mais…elle…elle est au bar cette pute !

- Elle n'y est jamais allée. Comme tu peux être naïf, et surtout vulgaire, le prostitution est punie de crime, tu devrais le savoir. A cet instant, les cartes étaient dans les mains de Rodi, il menait la danse et pris plaisir à cela. Je l’ai prévenu de ton arrivée, nous avons monté cette petite mise en scène. Allez, à genou chien ! mains derrière la tête !

- Dans tes rêves ! dans un grand mouvement de bras, il souleva son poncho pour sortir une arme à canon court : une ancienne arme de service modifiée, sûrement trouvée dans la Fosse.

- Lache ça doucement. Le froid d’une arme vint toucher la tempe de Sumérod. Allez lache ton arme.

- Mais qui t’es bordel ?

- Lache ça doucement, dernière fois. L’homme s’éxécuta et se mit à genou.

- Bien joué Klais. Vous avez fait vite. Rodi était satisfait qu’aucun coup de feu n’eut été tirés.

- Comme vous me l’avez demandé Colonel.

Une équipe de sécurité arriva et innonda la ruelle d’une lumière vive grâce à un projecteur. Sumérod ferma les yeux et les deux agents partirent.

- Bien joué Rodi ! mais tu n’auras jamais Brute. Tu es un homme mort ! il te traque ! dans l’histoire, tu es la proie !

Aucune réponse ne lui vint. Même pas un regard de la part de son ami d’antan.

- Bon, c’est pas tout ça, mais je vais me coucher. Il est déjà bien tard. Klais avait eu une grosse journée, et gambader sur les toits pour localiser et neutraliser les garde du corps de Sumérod n’avais rien arrangé.

- Et ce verre ? on se le boit pas ?

- Un petit alors. Elle se recoiffa et enleva la poussière sur ses vêtements.

Rodi fit un signe de main à un taxi pas loin.

- Au bar de la caserne.

+ bienvenue agents Klais, bienvenue Colonel Rodi – Bar de la caserne – 2 minutes de trajets +

Publicité
25 septembre 2007

greffe

La botte blindée de Brute défonçaient la porte en bois sans mal. Les gouttes de sang tombant du pied atterissaient sur le sol, trouvant leur place entre les traces de sang séché qui tapissaient déjà le sol avant l'arrivée de Brute et de Sticks évanoui.
- Marek ! t'es où bon dieu ? Marek !
- Je suis là ? mais vous êtes qui...ho Brute ! mais qu'est-ce qui vous est arrivés ?
- Discute pas, il faut que tu t'occupes de lui, il a reçu une tite balle de rien du tout dans le pied et heu bah heu...il faut lui en remettre un quoi. Brute cachait la vérité tant bien que mal. Un lieutenant Orageux ne tombe pas dans une embuscade, il la tend. il ne tire jamais dans un camarade, c'est toujours un accident.
- Je vois, calmez vous Brute. Je vais l'examiner. La frêle silouhette se pencha d'un air attentif sur le reste de pied de Sticks. Il est mal en point son pied...enfin ce qu'il en reste. Je peux lui mettre une prothèse fabriquée par mes soins, mais ça sera pénible pour lui comme pour moi.
- tout ce que tu veux. J'te paie ce que tu veux. Il me le faut vivant c'est tout.
- Amenez-le sur la table d'opération derrière, et n'oubliez pas de l'attacher...il va soufrir le pauvre.

Brute posa le Toxi encore dans les vappes aussi soigneusement que possible sur la table froide en acier inoxidable. La chaire de poule colonisa chaque centimètre carrée de la peau de Sticks. Ses yeux s'ouvrit peu à peu et il ne compris pas tout de suite qu'il était attaché par des sangles de cuir aux mains et aux jambes.

- Salut Sticks ! un sourire diabolique illuminait le visage de Brute. Je vais t'expliquer vite fait où tu es et ce qu'il va t'arriver. Tu es dans une salle d'opération, et tu vas gagner un nouveau pied. Voilà, c'est aussi simple que ça.

Les yeux inquiets de Sticks parcourait le plafond à la recherche d'un élément rassurant, mais il n'y trouva rien d'autre que des spots, des lames, des scies, des foreuses.

-Calmez vous jeune homme, je vais vous expliquer vite fait ce qui va se passer, je vais mettre en place la prothèse, par chance j'en avais encore une de votre pointure. Ensuite, je vais faire des marques sur votre tibia. A ces marques, je vais forer un trou pour y placer une barre métallique. Ces deux barres passeront dans l'os et fixera bien la prothèse. Les connexions neurales se feront petit à petit par ajout de produits chimiques.
- Je...je ne veux pas de ça moi...
- Tu n'as pas le choix Sticks. Brute avait une voix fataliste.
- d'ac...d'accord. De toute façon, vous allez m'endormir donc je ne vais rien sentir, n'est-ce pas ?

Marek fit un signe de tête à Brute. L'Orageux mit un morceaux de corde dans la bouche de Sticks et l'empoigna solidement. On pouvait lire la terreur dans les yeux du Toxi. Un bruit de perceuse se fit entendre dans la salle d'opération, transformée pour quelques secondes en salle de tortures. Sticks mordit de toutes ses forces dans la corde en hurlant. Les larmes coulèrent sur ses joues creusées tandis qu'il sentait la foreuse entamait la chaire. Le bruit de l'os percé était insoutenable à entendre, même pour Brute. Le sang coulait à flot continue. Quand le premier trou fut percé, Marek disposa dans la plaie une solution de sa préparation, arrêtant instentanément le saignement. Sticks suppliait Brute du regard pour qu'il le lache, mais il ne pouvait rien faire. Marek cria pour couvrir le bruit de la perceuse encore en marche :

- Encore un trou, plus petit celui là, il va aller plus vite.
- Bah dépêche toi quand même Marek.

La torture repris une nouvelle fois. Cette fois, l'esprit de Sticks se détacha du corps et le Toxi perdit connaissance.

- ha bah voilà, t'es réveillé mon petiot !

La vue de Brute dans le flou confirma à Sticks que ce n'était pas un cauchemard. Le Toxi jeta un oeil à son pied. Une prothèse en acier bleuté, aussi légère qu'un véritable pied.

- Extraordinnaire ! mais ça pique...
- les picotements, c'est les connections neurales qui se font. Bon, c'est une prothèse classique, pas d'orteil indépendant, mobiles juste pour la marche. Vous pouvez oublier le yoga dès aujourd'hui.
- Je pratique pas...Brute ?
- qu'est-ce qui a ?
- je pourrais en avoir ?
Brute soupira et ajouta :
- nan mais tu rêves...j't'ai dit quoi tout à l'heure ? pas de drogue ! faudra t'y faire petiot !
- mais je...
- Tu insistes en plus ? c'est mon dernier mot ! pas de drogue ! Brute quitta la pièce, suivi par Marek qui ferma la porte à clé derrière lui

la chambre était totalement vide. Sticks était maintenant assi sur son matelas craqué par endroit. Son lit n'était rien d'autre qu'une plaque de béton sur laquelle on avait mis le matelas et l'oreiller. Sticks se recrovilla et commença à trembler. Toutes ses pensées se dirigeait à présent vers les fioles de drogues qu'il consommait jour après jour. Une larme glissa sur sa joue. Un bruit de pas le fit revenir dans le monde réél, il essuya sa larme et regarda la porte qui s'ouvrit après un cliquetit de clé dans la serrure. C'était Brute.

- Hey petiot ! on se connait pas, mais bon...je suis aggressif c'est ma nature quoi. La masse s'assit à côté de Sticks. Je vais avoir besoin de toi, mais tu me seras pas utile si t'es stone, dac ?
- J'ai pas le choix de toute façon.
- c'est vrai...t'as pas le choix. Repose toi, demain j'te file des fringues et j'te présente au boss. L'Orageux se leva et sortit de la pièce.

Le regard de Sticks s'arrêta sur une fiole posée sur le lit. Il cria à Brute :
- C'est vous qui....
- Moi ? non...
- Mais...il y a une fiole là.
- Et ce serait risqué de te la reprendre...repose toi...

Brute ferma la porte et s'éloigna en sifflotant. Sticks était déjà partie dans son monde, un filet de bave coulant sur sa joue.

24 septembre 2007

rapport

Le couloir d'un blanc nacré conduisait à une unique porte. Dessus les chiffres 6-1, sixième étage, porte une. Le colonel introduisit sa carte dans le lecteur situé au dessous de la poignée. Des diodes rouges virèrent au vert quand les loquets de sécurité s'ouvraient au fur et à mesure. En même temps, un faisceau bleuté scanné le visage du colonel, y trouva le lobe occulaire gauche. Dernière diode verte, la porte s'ouvre enfin dans un glissement presque inaudible. Cinq personnes se levèrent par respect et politesse à l'entrée du vieux colonel. Ils se rassirent en invitant Rodi à s'assoir au centre de la pièce. l'alignement des tables nacrées suivait l'arrondi de la pièce. Des fenêtres laissaient aux six personnes le plaisir d'admirer la magnificence de Méta-Nord. Les interrogateurs était d'âge et de grades différents, triés sur le volet, à l'exception de l'homme au centre, le Haut-Commandeur en personne. Il y avait là une jeune demoiselle charmante, ses cheveux roux plaqués. A sa gauche se trouvait un homme encore plus vieux que Rodi, ses rides forçaient le respect, ainsi que ses nombreuses médailles qu'il arborait fièrement. A l'extrème droite, un homme aux cicatrices faciales nombreuses regardait Rodi avec admiration au contraire de son voisin qui le dévisageait de dégout. Au milieu de ces quatres personnes se trouvait le Haut-Commandeur Fartz. Un homme maigre dans son uniforme taillé sur mesure. Ses galons dorés ressortaient sur sa veste d'apparat noire. Il avais les cheveux rasés de prêt et le regard grave.

Fartz commença :
- Présentez-vous.
- Colonel Rodi, code 11-38-AY-21-3. Chargés de la mission Alpha 1-2-4-8 code TDR
- Vous avez échoué Colonel. Fartz ne faisait pas dans les détails. Son visage trahissait une certaine déception mais également une colère noire.
- Pour ma défense je voudrais préciser que...
- Vous n'êtes pas ici pour vous défendre Colonel Rodi. Le vieil homme parlait calmement comparé à Fartz. Vous êtes ici parce que nous devons en savoir plus sur cette miséricordieuse affaire.
- oui je sais Maître Aelios, excusez-moi.
- Maître ? le jeune homme à l'extrème droite paraissait troublé par cette affirmation.
- Le colonel Rodi a été mon élève, et le meilleur agent Bles, précisa Aelios.
- Nous ne sommes pas ici pour reconstitué la carrière plus ou moins douteuse de Rodi, cracha l'homme à la droite de Bles.
- Vous avez raison, expliquez en détails pourquoi vous avez échoué Colonel. Le Haut-commandeur avait repris son calme.
- Nous sommes arrivés mon équipe et moi à l'entrepôt. L'équipe de renseignements avait eu raison sur l'endoirt où le suspect Alpha 1-2-4-8 se cachait. J'ai ordonné la destruction du mur séparant mon équipe aux ennemis. Les charges paralysantes n'ont eu que peu d'effet car elles ont été renvoyées par les individus. Ils ont vite réagi à l'attaque. Le combat a commencé et a duré 4 minutes si je m'en réfèrent au chronomètre de ma visière. Un de ses complices avait fait le tour et nous a surpris sur le côté gauche. Il a eu le temps de tirer une rafale de cartouches avant d'être neutralisé. A cet instant, j'avais perdu un homme à cause de cette rafale. L'agent Klais avait quant à elle le bras cassé, certainement par une poutre d'acier du plafond qui s'est détachée. J'ai alors débuté le dialogue avec Brute. Je lui ai dit pourquoi il devait mourir. Il a ri. C'est alors qu'un autre complice, non répertorié par les services de renseignements, nous est tombé dessus par le toit. En dix secondes il avait neutralisé mes deux hommes valides. J'ai ordonné la retraite.
- Comment été cet homme ? questionna Aelios.
- physiquement maigre, en sous-nutrition évidente, les cheveux irsutes, la peau couverte de sueur, les yeux injectés de sang. Il était d'une extrème rapidité.
- vous ne l'avez pas neutralisé ? questionna la jeune femme.
- Il m'a été impossible de réagir correctement à l'assaut de cet homme. Il a atterri au milieu de nous trois. Dans sa chute, il m'a frappé au bras tenant mon pistolet. Je l'ai donc laché. L'individu était armé de deux lames rouillées mais étrangement coupante.
- Nous avons un gros problème. Aelios avait l'air perturbé et inquiet. Je voudrais visionner la vidéo d'enregistrement de votre visière.
- Hélas, le système a été endommagé par la chute de l'individu. Il avait parfaitement calculé son coup.
- Vous avez l'air inquiet Maître Aelios. Le Haut-commandeur savait l'expérience du vieux  gradé. Tout ceux qui connaissait le personnage l'appelait Maître. Il avait dirigé la résistance de Méta-Nord face aux troupes Sudistes lors de la Révolte.
- je le suis en effet Haut-Commandeur. La description du colonel Rodi me fait craindre le pire. Il s'agit probablement d'un Toxi, ces dégénérés vivant à l'Est de la Fosse. Si cela s'avérait vrai, nous devons craindre le pire. Il ne faut pas qu'un Toxi s'allie à un Orageux tel que Brute.
- et pourquoi ça ? demanda le Haut-Commandeur.
- Je n'ai connu qu'une seule situation identique...peu de temps après, il y eut la Révolte.
- Supersition ! Hérésie ! l'homme à la droite de Bles s'était levé
- Asseyez-vous Parlo !
- Taisez vous vieillard sénile ! Haut-Commandeur, ces propos sont d'une hérésie abjecte !
- Il a raison ! La jeune femme se leva à son tour. Aelios doit subir les tests de sa Foi envers Méta !

L'interrogatoire tourna en pugilat verbal. Les cinq personnes s'étaient maintenant toutes levées. Rodi Fixa le vide, il repensa à ce Toxi. Le Haut-Commandeur cria et tout le monde se tût.

- Messieurs, mademoiselle. Tout le monde se calme. la scéance d'interrogatoire est levée. Colonel Rodi, vous aurez une nouvelle mission d'ici un mois. Aelios mis un coup de coude dans la hanche de Fartz. Heu oui, une semaine pardonnez moi. Aelios fit un clin d'oeil à l'intention de Rodi et tout le monde partit de son côté. Aelios resta dans la salle à observer la ville en-dessous de lui. Le Haut-commandeur, la jeune demoiselle et les deux autres hommes étaient partis.
- Maître, vous allez bien ? Rodi s'approcha du vieux militaire
- Moi oui je vais bien. Mais qu'en est-il de Méta ?
- Maître ?
- Ne vous inquiétez pas mon jeune Rodi. Vous avez encore de belles années de service devant vous. Retrouvez Brute avant qu'il ne soit trop tard.

Le vieil homme sortit de la pièce à son tour. Rodi resta à méditer quelques instants. Il passa sa main gauche sur la blessure situé le long de son bras droit. je t'aurai Brute, dit-il pour lui même avant de sortir.

22 août 2007

retour à la maison

- Hé merde ! le juron du Colonel Rodi se fit entendre malgré le bruit du moteur. C'est qui ce mec qui nous a attaqué !!! ha ils sont beaux les rapports du Haut-Commandement ! Sont même pas capables de nous faire un état des troupes adverses !
- Peut-être qu'il ne faisait pas partie de la bande. Klais voulait par cette phrase apaiser l'atmosphère.
- Ce n'est pas avec des peut-être qu'on réussi des missions agent Klais !
- Bien sûr Colonel.

Rodi enleva son casque et désactiva ses lunettes sensorielles. Il le posa à côté de lui, où aurait dû se trouver son bras droit Caul. Il soupira et s'accorda quelques minutes de repos, le temps d'arriver au Fort. Il savait qu'une fois là-bas, il aurait un tas de rapport à faire sur le désastre de la mission. Sa position même au sein de la hiérarchie était menacée, rares étaient les missions où un homme tombait, et là trois n'étaient pas revenus. Qui était cet inconnu ? d'où venait cette rapidité, cette sauvagerie ? Ces questions hanteraient Rodi temps qu'il ne l'aurait pas retrouvé.

- Ne vous inquiétez pas mon Colonel, le conseil connaît vos états de service. Vous êtes un des derniers gradés chargés de missions à avoir connu la Révolte. Vous avez combattu lors de ces durs moments de doute, et votre foi en Méta n'a jamais failli. Ils sauront que vous avez été piégé. Klais savait trouver les mots qu'il fallait pour le réconforter. Derrière le visage ridé et fermé de Rodi se cachait un homme passionné et avant tout professionnel. Le vieu colonel ne parlait que très peu en dehors des missions.
- Merci Klais. Mais vous savez, les jeunes prennent la place des vieux, ainsi vont les choses. Toute hiérarchie possède un cycle plus ou moins lent de renouvellement. Je suis un vieu, et ils le savent plus que vous et moi. Le conseil n'a jamais connu le combat, l'amertume de la mission vouée à l'échec, la fierté de la victoire. Ce n'est que des tampons pour eux, "ECHEC" ou "REUSSITE". Si je pouvais vous donner un conseil Klais, ce serait celui-ci : méfiez vous de la haute bureaucratie.
- Hérésie !! Vous parlez comme un Fossié !!
- Calmez vous et écoutez moi. La voix de Rodi était douce, comme celle d'un grand père expliquant la vie à sa petite fille. Je n'ai pas dit que la bureaucratie était le mal absolue, c'est grâce à elle que Méta survie et je le sais. Mais ils ne sont pas militaires. Ne les laissez pas décider à votre place si vous pouvez mener une mission à bien ou non. Si vous ne la croyez pas possible, faites le savoir et vous vivrez aussi longtemps que moi. Osez refuser une mission, la modifier, demander plus d'hommes. Si j'avais su qu'il  avait un Toxi avec eux, j'aurais été plus prudent et pris une escouade de soutien. Ils devaient normalement être trois et ils était quatre...n'oubliez pas que vous n'êtes pas irremplaçable. Aucune stèle ne soulignera votre foi quand vous tomberez au combat.
- Sauf votre respect, vous avez l'air blasé par tant de mission. Aujourd'hui ce n'était qu'un échec de plus à cause de ce foutu malade. Certes le Commandement a fait une erreur, mais il n'en savait pas plus que vous et moi. Demain Nous aurons une autre mission et nous vaincrons pour Méta !
- Vous êtes si jeune...En tout cas, promettez moi de toujours vous battre pour Méta et non pour la bureaucratie de Méta. Seule la Ville doit survivre. Ne l'oubliez jamais.
- Je vais y réfléchir Colonel.

Un silence tomba sur le fourgon blindé. Quelques secondes plus tard, une voix électronique vint le briser de son ton monocorde.

+ Arrivée au Fort Colonel Rodi +
+ Le Haut Commandement demande à vous entendre sur les circonstances du désastre +

- désastre ? Depuis quand tu donnes ton avis, machine ?

+ Ce sont les mots du Haut-Commandeur Kleids, Colonel +

- Autant pour moi. Demande une médico-machine au Fort, "priorité code 3, Colonel Rodi, matricule 11-38-AY-21-3", nous l'emmenons avec nous. Il y a un bras cassé et une plaie infectée. Ensuite conduis nous au Haut-Commandement.

+ A vos ordres Colonel +

Le plastabéton blanc du Haut-Commandement aveuglait Rodi et Klais, tout deux fraîchement soignés. Rodi avait laissé son casque et ses lunettes dans le fourgon et se coiffa de sa casquette réglementaire. Il enleva sa combinaison de mission et enfila un imperméable d'un noir profond. La croix de Méta, cousue en rouge, ressortait sur sa poitrine. Il ferma les boutons gris et réajusta son col. L'épaulette rouge sur son épaule droite rehaussait sa stature. Il avait pris dix ans de moins en quelques secondes. Le vieux colonel brisé par l'amertume n'imposait maintenant que le respect et la crainte. Son regard même avait changé, il avait l'air plus vif et autoritaire. De son coté, Klais enfila une veste d'apparat classique au dessus de sa combinaison. Elle enleva elle aussi son casque  et ses lunettes. Sa chevelure blonde contrastait avec son uniforme noir. Elle mis une chaîne au bout de laquelle pendait la croix de Méta et se coiffa d'un béret, après s'être fait un rapide chignon. Elle se tourna machinalement vers le colonel en attendant qu'il dise quelque chose. Il rehaussa le col de l'agent et lui fit un clin d'oeil. C'est parfait, mademoiselle.

Enfin entré dans le bâtiment, Rodi et Klais avançaient vers l'unique bureau au centre de la salle d'accueil. Cette pièce était parfaitement circulaire. Au mur étaient accrochées des bannières utilisées lors de la Révolte et de la Purge. On y distinguait les faits héroïques les plus important, comme la résistance de la porte Méta-Ouest ou encore la Volonté de Blind. Le claquement des bottes des deux agents emplissaient la pièce et brisaient la monotonie de l'endroit. Arrivé au bureau, Rodi enleva sa casquette et pris la parole.

- Colonel Rodi, code 11-38-AY-21-3. Ici l'agent Klais, code 12-63-82-9. Nous devons nous soumettre à un rapport concernant la mission Alpha 1-2-4-8 code TDR. Le haut commandeur a demandé à me voir immédiatement.
- En effet Colonel. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire au bureau de questionnement. Agent 12-63-82-9, veuillez rester ici.
- Je connais le chemin merci mademoiselle.
- Très bien, bureau 4, dernier étage.
- Merci, à tout à l'heure Klais.
- A tout à l'heure Colonel. Les talons de Klais claquèrent quand elle salua.

L'imposant colonel entra dans un ascenseur et pris la direction du sixième étage. Il se remémora la mission et les ordres qu'il avait donnés. Il était important de ne pas mentir et de ne pas se tromper.

+ Sixième étage +

20 août 2007

Sticks

la pluie ne cessait de tombait sur Méta depuis quelques jours. Les gouttes venaient s'écraser contre la tôle en plastique de l'entrepôt et provoquaient un vacarme assourdissant. Sticks était allongé sur le sol terreux, les yeux grands ouverts. Il portait des haillons en guise de vétements. Sa peau d'un teint pale faisait ressortir son regard bleu et triste. Son visage était creusé à cause de la faim et des nombreux produits qu'il s'injectait à longueur de journée dans les veines. Il maudissait Méta-Nord, le temps, la faim, il finissait toujours par se maudir lui-même. Il savait qu'un jour, tout cela s'arrêterait. Cependant, il s'était juré de ne jamais se suicider, si il devait mourir, ce serait des mains de quelqu'un d'autre. Il fixa le plafond quelques secondes, et cela lui parut une éternité. Les tôles paraissaient bouger tout autour de lui. Le bal des couleurs lui donna le sourire et ses pensées s'en allèrent loin de la crasse de la Fosse.

- Hé !! Hé toi !! Bouge toi allez !! T'es chez nous mon pote !!
- Hein quoi ? T'es qui toi ? où je suis ? Sticks ne se rappelait plus des dernières 24 heures. Il ne savait pas où il était, ce qu'il avait fait pour arriver ici, allongé dans un entrepôt inconnu.
- Hola mon garçon ! On dirait que tu t'es perdu ! La voix rauque se mit à rire.
- Hé ho !!! On se calme là. Sticks s'assit et arriva enfin à fixer un point dans l'espace. Ce point fut une paire de lunettes rondes cachant un visage large. Se frottant les yeux, il continua. J'm'appelle Sticks. On a du m'assomer et me mettre ici après m'avoir dépouillé.
- Dis pas de connerie, Sticks. La voix pris un ton moqueur en disant son prénom. Tes tatouages te trahissent mon garçon, tu es un Toxi, et un Toxi n'a rien à faire chez nous !
- Hein ? Chez vous ? Et depuis quand on est chez vous ? C'est le territoire Toxi ici et...
- Et tu vas devoir mourir !

Un bruit de détonation se fit entendre depuis la rue, l'instant d'après, le pied de Sticks n'était plus qu'un amas de chair brûlée. T'es tellement shooté que tu sens même pas la douleur. Ici, t'es chez les Orageux, et comme ton pied a dû s'en rendre compte, on fait partie de ce gang. Tu avais raison mis à part le fait de t'avoir dépouillé...Pour t'expliquer vite fait, tu vas mourir ici car tu as été trouvé errant dans les rues de notre quartier. Déjà que tu ne dois pas te trouver ici, tu est complétement défoncé par tes sales merdes. Pour achever le tout, ça fait un quart d'heure qu'on te secoue et que tu souris bêtement en te bavant dessus.

- Ils vont arriver...les yeux de Sticks s'écarquillèrent tout à coup en fixant le vide.
- Hein ? Tu dis quoi ?
- Ils vont arriver...Il faut partir...
Brute secouait le Toxi pour qu'il reste mentalement présent
- Qui arrive? Qu'est-ce tu racontes ? Parle ou je te tue tout de suite !!
- Cinq uniformes...ils ne vont pas tarder. Ils sont lourdement équipés. Je les vois, un homme balafré à leur tête, trois autres hommes et une femme. Bien armé. Il faut partir. Sticks paraissait maintenant effrayé.
- J't'aurais prévenu !

Le doigt de Brute allait presser la détente quand le mur au fond de l'entrepôt explosa dans un nuage de poussière. Une grenade paralysante arriva au pied de Brute qui la renvoya vers le nuage blanc. La fusillade ne tarda pas à se déclancher. Brute donna un coup de pied dans un barril et s'en servi comme couvert provisoir. Ses deux acolytes vidèrent leur chargeur en tirant aveuglément afin de se couvrir mutuellement jusqu'à un couvert raisonnable. Un tir précis vint frapper Carlsk entre les deux yeux. Il continua de presser la détente jusqu'à ce que son corps trouva le sol dans un bruit sourd.

- Carlsk !! Brute, il faut partir d'ici, ce foutu Toxi a raison, on va s'faire bousiller si on reste plus longtemps. Panzer n'avait pas le courage des deux autres, mais une sacrée précision et une force hors du commun, même pour un Orageux.
- Nan Panzer, on reste là, j'vais m'occuper d'eux. C'est le moment de tester le petit bijou de Marek !

Le pouce de Brute trouva le bouton de l'arme, changeant ainsi de munitions. Trois cartouches antichars explosèrent quelques secondes plus tard non loin de là. Ce fut le silence total juste après les déflagrations. Les protagonistes cherchant à évaluer le nombre de victime rien qu'aux sons. Sticks était caché derrière un pan de mur tombé depuis longtemps, la tête entre les mains, les yeux grands ouverts. Ils voulaient fuir d'ici, et commençait à être en manque de drogue. Brute pris le temps de l'observer. La respiration rapide et difficile du Toxi prouvait son mal-être actuel. Ce gang n'avait pas l'habitude des fusillades.

- Panzer. Brute murmurait. Un signe de tête de son coéquipier lui indiqua qu'il avait toute son attention. Le meneur de la bande effectua quelques signes de main distinctifs. Panzer attrapa une grenade fumigène, la lança sur la droite, attendit quelques minutes et disparu dans les ténèbres.

Après une trentaine de secondes, une détonation se fit entendre, et une voix venant du bout de l'entrepôt commença à parler sur un ton monocorde.
- Cible Alpha 1-2-4-8 code TDR, dit Brute. Nous sommes les forces de sécurité de Méta. Nous sommes chargés de vous trouver et de vous éliminer. Les motifs sont les suivants : insultes répétés envers Méta, organisation d'assauts répétés contre Le Fort. Meneur de troupes trop dangereux pour être laissé vivant.
- Rien que ça ? vous me faites rire !
- Je m'y attendais. Nous avons éliminé un certain Panzer, si on en croit la gravure de son arme. Vous êtes tacticiens mais nous contourner avec un seul homme, ce n'est pas très intelligent. Vous ne pouvez rien contre nous. Vous devez savoir que le batiment est bouclé, il n'y a qu'une entrée et nous nous y trouvons. Vous n'avez aucune chance ! rendez vous, ou la zone sera privée de nourriture pendant une semaine.
- sales cloportes ! vous me sous-estimez ! si vous croyez que je vais pleurer pour Panzer, vous vous trompez ! Il ne vous reste que deux hommes valides, un de vos hommes est mort et la demoiselle a eu un bras cassé. Je vais peut-être mourir, mais je ne le ferai pas seul : il y aura vous, moi et les deux derniers de vos chiens de soldat !
- Je vois. Le colonel Rodi haussa un sourcil d'étonnement. Il avait effectivement perdu un homme, et l'agent Klais avait le bras cassé et était retournée dans le fourgon blindé. je vous l'ordonne une dernière fois, rendez- vous !

Brute pris le temps de la réflexion. Son regard se posa un instant sur Carlsk, puis sur l'endroit où devait être Sticks. bordel, sont tous pareils ces Toxis, il a foutu le camp cet enfoiré et il m'a laissé là comme une merde !

- Si vous ne vous rendez pas, je jure devant Méta que la zone n'aura plus de nourriture jusqu'à ce que vous soyiez obligés de vous manger les uns les autres ! la colère de Rodi était palpable dans sa voix. Il n'avait pas de temps à perdre avec un vulgaire rebus de Méta-Sud.
- très bien, je sors, à une condition ! je veux mourir comme un soldat, une balle dans la nuque.
- Qu'il en soit ainsi ! lachez vos armes, déshabillez vous entièrement, dirigez vous vers nous les mains en l'air après avoir effectué une rotation complète sur vous même. Rodi ne voulait prendre aucun risque, mais il savait ce qu'était l'honneur du guerrier. Bien qu'il soit un rebus, il avait un honneur à défendre.

Brute s'avança nu vers l'escouade qui le tenait fermement en joue. Rodi repris la parole, et clama d'une voix haute et presque religieuse :
-Cible Alpha 1-2-4-8 code TDR, dit Brute, je vais procéder à votre exécution.
Le froid de l'arme de Rodi vint toucher la nuque de Brute, mis à genoux par les forces de sécurité.

Un bruit de tôle cassé arriva soudain du plafond quand Stick tomba de la hauteur de deux étages. Ses yeux étaient fou de colère et de la bave coulait le long de sa joue. Dans sa chute, il frappa Rodi au bras tenant l'arme d'un geste aussi rapide qu'efficace. Le colonel lacha son pistolet et cria la retraite. Il était déjà trop tard pour un de ses hommes qui avait deux lames rouillées dans la poitrine. Brute profita de l'occasion pour briser la jambe du second. Quand il se releva pour l'achaver, il avait déjà la gorge arrachée par Sticks. Rodi était déjà arrivé au fourgon, et l'agent Klais lui passa de l'anti-infectieux sur sa blessure. Le colonel ordonna au conducteur de filer droit vers le Fort. Dans sa fuite, il regarda vers l'entrepot. Il aperçu une maigre silouhette s'acharner sur le coprs sans vie d'un de ses hommes. Il cracha de dégout et jura de revenir pour les tuer tout les deux.

Brute alla se rhabiller en prenant soin de ne pas tourner le dos à Sticks. Le toxi était sérieusement en manque. Le toxicoman s'allongea enfin dans la flaque de sang, à bout de force. Ses bras était rouge de sang, comme l'était son visage et ses cheveux noirs. Ses muscles étaient tendus et des gouttes de sueur se faufillaient entre les plaques de sang séché. Il pencha la tête vers Brute, se leva et lui bondit dessus.
-J'en veux !!!! donne moi en !!!

Brute ne pris pas le temps de la réflexion et assigna à Sticks une droite bien placée. Il s'en alla chercher les munitions des agents de sécurité, puis de Panzer et de Carlsk. Couvert de chargeurs et de grenades, il se dirigea vers Sticks. Le Toxi repris doucement ses esprits et rampa dans la direction opposée.

- Et toi, tu viens avec moi. Ton don de lire l'avenir, même proche, peut m'être utile. Il fixa Sticks dans les yeux et parla doucement, son regard toujours caché derrière ses lunettes. Tu seras pour moi un outil, rien de plus rien de moins. Un outil ne consomme pas de drogue d'accord ? si tu refuses, tu meurs. Si tu acceptes, je choisirai quand tu devras mourir.

Sticks évita de fixer Brute. il était perdu et n'avait pas d'autre choix. Si il refusait il mourrait, si il acceptait, il mourrait, un peu plus tard certes, mais il mourrait quand même. Je marche, j'suis d'accord.

Très bien ! allez on s'bouge ! Brute assoma Sticks pour de bon, le pris sur son épaule et sortit de l'entrepôt. On va passer chez Marek en urgence, faut faire quelque chose pour ton pied.

Publicité
12 août 2007

l'atelier

La lumière bleue éclairait l’atelier, créant des ombres menaçantes au mur. Les nombreux outils suspendus offraient aux clients une mélodie métallique faite de cliquetis et de grincements. Une organisation méticuleuse régnait ici, contrastant avec le désordre extérieur. Le brouhaha incessant venant de la rue n’atteignait pas les oreilles de Marek, trop concentré pour ne pas rater son ultime soudure. Sous son masque à souder se cachait un visage d’ange aux traits lisses et au regard doux. Sa connaissance en armement l’avait sauvé une fois arrivé dans la Fosse. Aucune arme n’avait de secret pour lui, et il se faisait un plaisir de pouvoir aider ceux qui avaient besoin de ses connaissances.

Un dernier éclair bleuté vint achevé le travail. Il souleva la visière du masque pour s’éponger le front perlé de sueur et admira la tâche accomplie : un magnifique fusil pouvant alterner munitions antichars et antipersonnelles par la simple pression d’un activateur. Le noir mat de l’arme contrastait avec la brillance des balles. Deux chargeurs venaient se positionner dans la crosse. Un petit moteur faisait bouger le chien vers l’une ou l’autre des munitions selon la cible visée. Les deux canons juxtaposés longs de 66 centimètres étaient de forme hexagonale, le symbôle des orageux gravé à même le métal avec une grande finesse.

Marek épaula le fusil après l’avoir chargé. Le poids était raisonnable pour une telle arme. Il testa le système de changement de munitions plusieurs fois de suite. Impeccable se dit-il. Il reposa l’arme alors qu’il entendait quelqu’un entrer dans la boutique.

- Marek ! cria une voix rauque

- Oui, je suis dans l’atelier, venez monsieur j’ai terminé.

La pièce s’assombrit alors que la masse imposante de l’Orageux entrait dans l’atelier. Brute portait bien son nom. Il était taillé à même la roche. Son crâne rasé portait des tatouages et des cicatrices de toutes sortes, prouvant ses faits d’armes et surtout ses nombreux combats. Ses yeux étaient dissimulés derrière des lunettes rondes vertes, qu’il ne quittait jamais. Ses bottes lourdes et blindées claquaient d’un bruit sourd et inquiétant à chaque pas. Il avançait à travers l’atelier en se courbant un peu pour ne pas toucher le plafond.

- alors Marek, ça donne quoi ?

- bah ça donne des balles dévastatrices à qui en voudra ! un silence tomba sur les deux hommes. Voyant que sa blague fit un bide, Marek repris rapidement. Enfin bref, je viens de finir. J’ai testé le système que vous m’avez demandé. J’ai eu quelques difficultés avec le chien qui ne s’alignait pas toujours avec la culasse et…

- très bien, allons tester ça. Brute ne comprenait pas grand chose aux termes techniques de l’armurier, et avait ainsi pris l’habitude de le couper en pleine explication.

Le meneur de bande d'Orageux se dirigeait vers la sortie, l’arme au poing et chargée. Marek le suivait de prêt, comme pour retenir l’Orageux dans une quelconque fuite sans payer. Passé le pas de la porte, Marek fut mis en joue par les deux acolytes de Brute. Leur arme impressionnante était étonnamment propre et entrenue. Cela contrastait avec l’allure des deux bonhommes. D’un geste de la main, Brute leur indiqua qu’il n’y avait pas de problème, et les armes se baissèrent. Le chef de gang sous pesait l’arme puis plaça la crosse au creux de son épaule. Il essaya plusieurs fois de modifier l’arrivée de munitions et y arriva facilement, le bouton était idéalement placé à distance du pouce, au dessus de la gâchette. L’arme réglée en mode antipersonnel, il visa un passant situé à une trentaine de mètres, il tira, faisant exploser la boite crânienne de l’innocent. Le corps sans vie trouva le sol dans un bruit sourd. La panique gagna la rue, les véhicules fuyant dans tout les sens, écrasant même des personnes affolées. L’instant d’après, une cartouche antichar vint frapper une voiture situé à une soixantaine de mètres et la fit exploser dans une gerbe incandescente. Un sourire inquiétant vint animer le visage de Brute.

- Parfait, c’est parfait Marek, comme d’habitude. Je veux vingt chargeurs de chaque.

- Brute, vous savez bien que c’est soit dix-huit, soit vingt quatre. Le chiffre vingt n’a aucun passé ni avenir dans mon commerce comme dans ma vie. Le Déchu, comme tous les autres, avait basé son commerce sur un système monétaire d’une base numérique de six.

- Oui, c’est vrai…votre fichue manie…n’importe quoi.

- Je vous en mets donc vingt quatre je suppose. Marek voulait à tout prix éviter une joute verbale qui en viendrait de toute façon aux mains avec Brute. Ce qui nous fait donc, vingt quatre chargeurs de trente six balles et vingt quatre chargeurs de trente balles antichars. Soixante six balles, parfait. Ça fait 660 crédits. Un sac de 660 crédits atterit dans la main de Marek dans la seconde, qui alla chercher les chargeurs. Le frêle artisan revint quelques minutes plus tard et donna la marchandise à Brute.

- J’ai rajouté des grenades, six bien sur...pour votre fidélité et votre patience.

- Merci Marek, c’est sympa.

- De rien de rien, j’vous raccompagne. Bonne guerre contre le Nord…faites les tomber.

- On s’y applique jour et nuit Marek, on s’y applique….la voix de Brute semblait tout à coup remplie d’une lassitude certaine.

Enfin seul dans son atelier, il regarda les commandes. Dans un soupir, il s’assit et ouvrit son carnet de commandes. « Un lance grenade à coup unique, pouvant servir d’arme contendant, de préférence coupante…. » Bordel font chier ces Toxis, je suis pas magicien moi. C’est pas impossible mais très long à faire…ils me donnent deux jours alors qu'il me faudrait au moins une semaine...

Il balança le cahier loin de ses yeux et s’accorda quelques minutes de repos. Cela lui suffisait pour avoir une idée. Cette idée germa bientôt dans l’esprit de Marek. Il se leva et gagna sa table de travail.

La frêle silhouette se remit au travail, une lumière bleue éclairant à nouveau les outils accrochés au mur.

12 août 2007

rêve éveillé

Le soleil a du mal à percer en ce 188ième jour de l’an 31 ApP. La brume matinale empêche sa lumière de réveiller la Fosse. Même la douceur des rayons dorés nous est interdite. Il est 6h et la foule s’amasse devant l’Ange Sans Aile. Les Zélés contiennent les plus pressés à coup de bouclier et parfois de napalm. La nourriture arrive ce matin. Ils répartissent les lots après les avoir vérifié avec méthode. Ils se méfient toujours du Nord, cela devient de la parano.

Moi, je reste planté là le ventre vide et la tête pleine de cauchemars trop réels. 14 ans que je supporte cela, 14 ans que je vis ici, 14 ans que je vis…ou plutôt que je survie. J’ai quitté ma piaule glacée ce matin. J’ai surpris Maman assise sur son lit, la tête entre ses pieds et le sol inondé de sang. Papa avait subi le même sort une semaine plus tôt. Quand viendra mon tour ? Jamais je pense, le tueur a été brûlé vif par deux Zélés qui passaient dans le coin. Moi j’ai couru aussi vite que j’ai pu.

Je fais la queue comme toutes les semaines pour avoir ma part de nourriture. En attendant mon tour, je fixe les bâtiments du Nord, isolés dans la brume, surplombant la ville avec majesté. De l’autre côté de la barrière électro-protectrice, tout a l’air si beau, si propre, si agréable. Je veux y être. Le soleil réchauffe enfin mon visage, mon cœur se met à battre de plus en plus fort dans ma frêle poitrine. L’excitation me gagne et me force à quitter la file, le sourire aux lèvres. Je me vois dans une maison blanche et pure, maman et papa avec moi. Derrière moi, la foule crie de m’arrêter. Devant moi, deux agents de sécurité menacent d’ouvrir le feu si je ne m’arrête pas. Un pas de plus vers le bonheur…ça y est ! Je suis si léger ! Ce soleil est si chaud ! Je rejoins le paradis, c’est fabuleux ! J’atterris lourdement au sol, mon corps redevient esclave de mon esprit. Qu’ai-je fais ? Je suis allongé. Tout mes sens s’éveillent un par un. L’odeur de la Fosse, le vent matinal sur ma peau, le ciel bleu gris au dessus de moi, le bruit de la foule, le goût du sang dans ma bouche…du sang ?!? Mon corps ne me répond plus, je suis immobile. Mes idées se brouillent. Devant moi, la majestueuse Méta-Nord n’a jamais été aussi proche, derrière moi, des gens font la queue pour manger, moi je m’envole, enfin…

10 août 2007

Méta-Sud

FACE SUD

La partie Sud de Méta est un ensemble d’immeubles au pied desquels grouille une population pauvre et désespérée. La violence et la faim font partie du quotidien. Les forces de sécurité n’existe pas, et seuls les plus forts physiquement et mentalement survivent dans cet univers chaotique. Une odeur nauséabonde d’égout et de sang règne en permanence dans les méandres des ruelles. Pour ces raisons, les habitants appellent Méta-Sud : la Fosse.

Etonnamment, il existe un semblant d’organisation qui se veut efficace et respectée, les habitants parleront plutôt d’organisations craintes et prêtes à tuer quiconque ne respecterait pas les Codes. Ces organisations sont des gangs tous très différents les uns des autres. Ils contrôlent leur région respective et y font respecter leur propre Code, le plus souvent par la violence, seul langage universel de la Fosse. On dénombre quatre gangs : les Orageux, les Toxis,  les Zélés et enfin les Déchus. Les personnes qui ne font pas partie des gangs tentent de survivre malgré eux dans cette atmosphère dangereux et sauvage. chacun travaille pour gagner son pain.

Un commerce interne s'est installé dans la Fosse, basé sur la monnaie : le crédit. Les jetons de monnaie sont fabriqués par une seule et unique personne, qui transmet son savoir à un apprenti unique. Aucune contrefaçon ne peut être possible car ils possèdent une machine unique et spécialement conçue pour frapper les jetons. Cette machine est un laser gravant le métal. Il est réglé pour graver les symboles des quatre gangs. Cet homme ne craint pas pour sa vie tant il est protégé. La machine est située au coeur du territoire des Orageux, et ils sont bien trop occupés pour penser à garder la monnaie pour eux seuls. De plus, les rares tentatives de contrefaçon ont engendré un désordre du marché, entraînant une famine dûe au déséquilibre de la distribution de la nourriture. Les responsables ont étaient torturés de longues heures par les quatre chef de gangs.

LES GANGS

orageux_4

Les Orageux

De puissants guerriers lourdement armés. Leurs atouts sont la force et la résistance. Leur arsenal se compose essentiellement d’armes à feu puissantes mais également d’armes blanches le plus souvent contendantes, telles masses ou marteaux. Le symbole du gang est un nuage traversé par une flèche symbolisant la foudre. Ses origines sont assez floues. Certains prétendent qu’il y a longtemps, un chef de gang fût frappé par la foudre, il se releva et vit sa force décuplée. Il appela dès lors son gang « les orageux ». Ils occupent la région centrale de Méta-Sud. Ils ne sont pas réputés agressifs comparé aux autres gangs. Les attaques contre le Fort sont aussi rares que puissantes, et plus d’une fois les tours de protection ont du être réparées ou remplacées. Les membres de ce gang ne sont pas réputés intelligents, mais ils connaissent tout des armes à feu.


orageux_3

Extraits du Code des orageux :

« L’usage de substances pouvant altérer l’esprit est interdite, sauf le jour du premier orage de l’année. »

«Chaque Orageux doit posséder une arme à feu et doit la respecter comme si c'était son corps, elle renferme la force de l'Orageux»

« Il est interdit de refuser de partager son repas avec un Orageux »

toxiLes Toxis

Ce sont des personnes s’évadant de Méta-Sud grâce à des drogues plus ou moins puissantes. La majorité des membres du gang est rachitique et le regard fuyant. Ils sont les plus craints car leurs réactions incontrôlables sont souvent mortelles. Ils passent auprès des autres gangs pour des psychopathes. Au fil des années, ils sont devenus des experts dans le maniement des armes blanches. Leurs lames rouillées sont souvent rongées par les toxines ou les acides avec lesquelles elles sont induites. Il peut arriver que les Toxis utilisent des armes à feu, mais leur état second leur interdit d’utiliser une arme qui devrait être rechargée. Il a été aperçu à plusieurs reprises des fusils garnis de lames, faisant office d’arme blanche après utilisation des cartouches.
toxi_2
Les manipulations chimiques que demande la confection des drogues font des Toxis de formidables pharmaciens. Ils peuvent, en théorie, tout guérir, mais personne ne leur fait vraiment confiance à cause de leur état lors de la préparation et de la vente du médicament. Le symbole du gang est une seringue, et personne ne se pose des questions quant à son origine. Ce gang contrôle la partie Est de la Fosse. Ils mènent très rarement des attaques organisées contre la 1138. Tous les jours, un ou deux membres, ayant consommé une drogue trop puissante, fonce vers la porte en blasphèmant contre Méta-nord, sans grand résultat. Le seul avantage à cela est que les Forces de sécurité doivent toujours rester en alerte.

toxi_1Ils n’y a pas de Code écrit au sein du gang, mais certains principes dictés par l’instinct de survie existent, comme « il est interdit de parler à un Toxi » ou encore « il est interdit de contrarier un Toxi ». Les plus anciens membres du gang vivent constamment sous l’influence de leurs drogues. Lors des rares moments où on peut les voir dans un état normal, on remarque à quel point ils sont perdus, désespérés et las de vivre. Certains membres ont trouvé des drogues où le symptôme d’addiction était de moins en moins présent, mais elles n’ont pas fait l’unanimité.

z_l_sLes Zélés

Leur symbole était auparavant une épée, mais depuis les événements de 22 ApP, ils y ont rajouté une paire d’ailes. Effectivement, lors de l’assaut des Zélés contre la porte Ouest, le gang a arraché les immenses ailes dorées de la statue gardant cette entrée vers le paradis terrestre qu’est Méta-Nord. Ils ne sont pas parvenus à les récupérer, mais ils ont tout de même gardé cette image comme un symbole de liberté et de lutte.

z_l_s_2Ce gang relativement pacifique envers les trois autres régions de Méta-Sud rassemble des personnes ayant le Nord pour horreur. Leur vie est dictée par de très nombreux principes et de codes d’honneur auxquels il ne faut pas se substituer pour rester en vie. Les Zélés sont appelés ainsi car ils combattent le Nord avec ardeur et dévouement. Les lance-flammes n’ont aucun secret pour eux, et ils les utilisent afin de purifier les âmes perdues. Ils ne supportent pas l’oppression du Nord envers eux et il n’est pas rare que les rationnements de la porte Ouest soient interrompus pour punir un nouvel assaut.

Comme dit précédemment, ils suivent un code basé sur l’honneur. Ils ne trahiront jamais leur parole et n’accepte pas les traîtres. Leur vie ne les préoccupe pas car ils croient au destin de chacun, et que tout homme tombé en accomplissant son destin continue de vivre dans la mémoire des autres. Malgré leur code strict, la criminalité de leur territoire n’est pas inférieure à celle des autres gangs.

z_l_s_4


d_chuLes Déchus

Ils occupent un petit territoire à l’extrême Sud de la Fosse. Ce n’est pas un gang à proprement parler mais plutôt une communauté. Elle rassemble tous les immigrants forcés de Méta-nord. Ne pouvant entrer dans le territoire des Zélés sous peine de mort, ils ont naturellement trouvé leur place entre les territoires des Orageux et des Toxis.

d_chu_3

d_chu_1

Pour les brutaux Orageux, ils confectionnent des munitions et des armes plus performantes, pour les imprévisibles Toxis, ils apportent leur connaissance en matière de chimie pour la confection des drogues. Ainsi, ils ont une certaine protection de la part des gangs proches. Ils peuvent même d’ailleurs aller et venir dans les territoires voisins sans avoir trop de problèmes. Ils possèdent une milice peu nombreuse mais lourdement armée, axé sur le tir de précision dévastateur, évitant ainsi la production de trop grande quantité de munitions. Leur symbole est le chiffre six. Cela vient du fait qu’il existe six écoles différentes à Méta-Nord.

Ils n’ont pas de code précis, Ils s'efforcent d'appliquer le principe du "parlons peu, parlons bien". Ils se font très discrets à cause de leur provenance. Leur flegme est légendaire. Ils ne prennent part au combat que si ils y sont forcés. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ils n'attaquent jamais Méta-Nord, mais leurs armes fabriqués pour les Orageux leur suffit pour assouvir leurs désirs de vengence. Leur connaissance Des structures défensives des portes pourraient faire basculer la balance du côté de Méta-sud lors d'un assaut frontal de grande envergure, mais rassembler les chefs de gang est une chose utopique tant leur point de vue diffèrent.


d_chu_2

10 août 2007

Méta-Nord

FACE NORD

Dans cette partie de la ville, la vie est paisible et sereine, sans soucis du lendemain. Les batiments sont construits autour de rues droites et parallèles. Cet alignement date de la Purge. Les autorités appuient sur l’aspect esthétique de la chose, mais la raison est tout autre : la surveillance est beaucoup plus facile si les rues sont placées ainsi.

Au centre se dresse le centre des affaires, appelé le Centriae. Il regroupe les bâtiments de politique, le SRNP (Système de Régulation des Naissances et de la Population), le SDA (Système de Défense Automatisé) et les bâtiments à fonction commerciale. Puis tout autour se dressent des habitations individuelles ou des immeubles.

La population de Méta est connue pour être calme et docile vis-à-vis de la politique, acceptant toute décision et décret. Les infractions aux codes sont rares, la délinquance ayant chuté de 58% après la Purge. Elle est stabilisée à 500 infractions par an. Les sanctions encourues par les hors-la-loi sont quasi immédiates et se traduisent par des travaux d’intérêt public ou encore la prison. Les meurtriers et dealers sont envoyés dans le Sud.

Les habitants de Méta acquièrent le statut de citoyen à l’âge de 21 ans. Avant cela, ils sont appelés précitoyens ou encore adocitoyens, mais tout le monde les appelle les Adocis. Chaque couple ne peut avoir qu’un seul enfant. Le sexe est déterminé par le SRNP. A partir de 3 ans, l’enfant entre au Primarium. Il y suivra les enseignements de base. Trois ans plus tard, l’Adocis entre au Secondarium, il y reste 6 ans. Son apprentissage se poursuit par des enseignements plus poussés vers les sciences et les travaux plus manuels. C’est à cette période que les élèves sont triés par rapport à leurs capacités. A 12 ans, l’Adocis est dirigé vers l’une des écoles existantes selon une sélection basée sur ses facultés physiques et intellectuelles. Un examen théorique et un autre pratique confirme ce que les examinateurs ont décidé.

Il existe 6 écoles très spécialisées :

- Le Manufactorium : L’Adoci apprend un métier manuel. On y retrouve ceux qui ont fait preuve d’une grande habileté manuelle et de facultés intellectuelles plus faible. Les citoyens sortant du Manufactorium travaillent dans les industries de productions alimentaires, dans la construction ou encore dans la rénovation immobilière.

- La Securitae : Cette école forme les membres de la sécurité. Elle regroupe les Adocis aux capacités intellectuelles légèrement supérieure à celle des élèves du Manufactorium. Ils font preuve par contre d’une grande capacité de cohésion de groupe et de travail en équipe. Ils ont également une faculté d’adaptation supérieure à la moyenne. Il est à noter que 95% des élèves ont également révélé une aptitude incroyable à gérer leur stress.

- L’Elyseum : Ici sont formés les politiciens de demain. Seulement 12 élèves par promotion sont acceptés. L’orgueil, l’ambition, le sang-froid, l’intelligence et la capacité à bien mentir sont les forces de ses Adocis.

- Le Magistratum : C’est ici qu’on y forme les juges, avocats et toute autre profession concernant la justice. Les qualités requises sont la mémoire, l’organisation, l’impartialité et l’expression orale.

- Le Sanitorium : Toutes les professions du Sanitorium concernent la médecine. La sélection est différente des autres écoles. Effectivement, il a été décrété que le nombre de médecin serait de 1 pour 1000 habitants. De ce fait, c’est une formation pouvant compter un nombre très différent d’une année à l’autre. Il n’est pas rare qu’il n’y ait pas de formation du tout. De plus, la majorité des interventions chirurgicales est automatisée, et seulement un chirurgien contrôle et valide les opérations à effectuer.

- Le Cadreae : Il regroupe 20% des effectifs. Les futurs citoyens inscrits dans cette école auront pour but d’encadrer les cinq catégories de métier précédentes. Concrètement,  il s’agit des secrétaires, chefs de chantier ou encore architecte. C’est l’école la plus hétéroclite. Les élèves choisis sont ceux qui se sont fait connaître en temps que chef de groupe ou représentant des élèves, et donc ayant l’habitude de diriger des hommes. Leur première année s’effectue dans l’école à laquelle leur métier sera assigné plus tard. Par exemple, un chef de chantier effectuera sa première année au Manufactorium, sachant qu’il fait partie du Cadreae.

Il est à noter que neuf élèves par promotion sont sélectionnés afin qu’ils deviennent artiste. Il dépose au préalable un dossier de motivation puis un conseil décide. Les Adocis choisis sont alors placés sous la tutelle d’un artiste reconnu. Il s’agit d’un grand privilège car ils auront l’opportunité de dire ce qu’ils pensent sans trop de censure. Ils sont souvent pris pour des illuminés par les citoyens, mais leur présence est nécessaire afin de gérer le stress de la cité.

Chaque élève est traité avec respect par les élèves d’une autre école. Effectivement, tous sont essentiels à Méta et à ses habitants.

A 21 ans, les Adocis deviennent donc Citoyens. Il leur est attribué un métier selon leurs aptitudes. Les artistes doivent présenter une œuvre ou un projet à cette date. Ils sont en droit de voter, de se marier et d’avoir un enfant.

Les très rares Adocis ne présentant aucune capacité pour les six écoles et l’art sont envoyés côté Sud. L’explication aux parents est simple : un accident ou une maladie foudroyante. Dans ce cas, il est accordé le droit au couple de ravoir un enfant.

COMMERCE

Le Nord de la ville est approvisionné en matières premières par différentes colonies minières, agricoles ou encore d’élevage. Ces colonies sont situées en périphérie de la ville. Toutes les matières premières sont acheminées vers Méta par des trains monorail magnétiques (T2M). Les cargaisons sont déchargées dans des dépôts situés à l’extérieur de la ville au niveau de l’entrée Euri-Est. Ensuite, elles sont embarquées dans des bateaux, puis acheminées jusqu’aux usines de transformation disposées le long de l’Eurismice.

Ce système complexe de transport des marchandises a été mis en place dès la création de la ville afin d’éviter toute invasion par le biais des conteneurs et également pour avoir un contrôle totale sur toutes les matières premières entrantes. Avec une seule entrée possible, la sécurité est de ce fait beaucoup plus facile et donc plus efficace.

Les déchets des usines utilisent les mêmes bateaux. Dès que leurs cales sont vides, elles sont aussitôt remplies de matières inutiles à Méta (plus précisément inutiles au Nord de Méta). Ils ressortent par la sortie Euri-ouest et rejoignent la station d’épuration située en aval. Les bateaux vides refont le chemin inverse. Ils sont la cible d’un contrôle très strict à la sortie Euri-ouest. Il leur est également interdit de faire escale à l’intérieur de la ville lors de leur retour. Tout problème technique sera réparé après la sortie de la ville. Si cela n’est pas possible, le cargo sera démantelé pièce par pièce mais cela reste extrêmement rare. Il ne sera jamais permis à un bateau de stationner à vide à un quai de la cité.

Les matières premières fraîchement arrivées sont immédiatement traitées par les usines de transformation. Les produits finis sont distribués dans toute la ville. Il a été calculé qu’un épi de maïs transitait 3h04 entre son entrée dans Méta et sa mise en vente. La nourriture est répartie selon un ratio par habitant. Le reste est envoyé dans la partie Sud.

Cette mécanique très bien huilée n’a connu qu’une seule crise en 21 ApP. La sécheresse a détruit la quasi-totalité des récoltes et la quantité de nourriture arrivant à Méta était insuffisante. Le Sud en a été la première cible, les envois de nourriture se faisant très rare. Les Citoyens du Nord ont dû même se priver. Les experts avance la théorie selon laquelle cette crise alimentaire est l’élément déclencheur des évènements de 22 ApP.

MONNAIE

Il n’y a pas de monnaie dans la partie Nord de Méta. La nourriture est distribuée selon un ratio par habitant. Rien ne s’achète, cependant le SRNP contrôle les excès possibles et peut interdire l’acquisition d’un produit. Il n’y a donc pas de salaires. Les échanges commerciaux entre Méta et les fermes ou les mines ne posent pas de problème dans la mesure où la ville est propriétaire de toutes les exploitations environnantes. Une cargaison de fer non traité valant par exemple deux cargaisons de nourriture. Ce système permet à la ville d’avoir un stock important grâce à ses usines de transformation performantes et peu coûteuses.

POLITIQUE

Le système politique de Méta-Nord est relativement simple. Un homme, le Maestrum, dirige la ville. Il est encadré par six conseillers : les directeurs des six écoles. Ils discutent des efforts à faire pour la grandeur de Méta. Les Adocis sortant de l'Elyseum portent le statut de ministre. Il n'y a pas de ministère à proprement parlé, chaque ministre pouvant soulever un problème et soumettre une solution pour le résoudre dans tout les domaines. Les lois sont discutées et votées par les ministres, les conseillers donnent leur avis sur la loi, puis le Maestrum la signe. Elle est appliquée immédiatement et communiqué à tout les citoyens par le MMB (Méta Mail-Box).

9 août 2007

Méta - ville à deux facettes

META

Méta, ville divisée en deux par L’Eurismice, fleuve calme et paisible. Cet ensemble d’immeubles est la représentation parfaite du Yin et du Yang, du bien et du mal. Au Nord de l’Eurismice, tout n’est qu’ordre, clarté et richesse. Au Sud, tout n’est que désordre, pollution, pauvreté et violence.

UNE VILLE A DEUX FACETTES

Les deux parties de la ville sont séparées par l’Eurismice. Il n'existe que trois passages entre le Nord et le Sud : trois passerelles fortement surveillées et réputées infranchissables :

          - La passerelle Ouest est appelée "l’ange sans aile" à cause de la statue ornant son entrée Sud/Nord. Cette statue de bronze représentait un ange aux ailes déployées, mais lors de la révolte de 22 ApP (Après Purge), les ailes sont tombées. Les autorités ont décidé de ne pas les remettre afin de garder en mémoire la résistance sans faille de la Garde Ouest. Dès lors, l’insigne de la Garde Ouest est une paire d’aile blanche sur fond noir, le numéro d’escouade 22 est interdit pour cette Garde.
          - La passerelle Est est appelée la 1138, à cause des 1138 corps balles retrouvées incurstées dans le plastacier après les événements de 22 ApP. Cette porte, elle non plus, n’a pas cédé aux Révoltés. Les balles sont restées apparentes afin de décourager quiconque voudrait recommencer.
           - La passerelle principale est un centre lourdement armé et donc lourdement protégé. Elle est nommée à juste titre « le fort ».

           Les trois portes sont pourvues d’un poste de douane, où transite la nourriture dans le sens Nord/Sud. Aucune marchandise, hormis les esclaves, ne transite dans le sens Sud/Nord

           Coté Nord, l’Eurismice est bordé par les usines de transformation et quelques plages et autres marinas. Coté Sud, une barrière électro-protectrice s'élèvent à quelques 15 mètres. Elle a été mise en place afin d’empêcher toute migration du Sud vers le Nord. Des champs holographiques projettent des images d’horizon et d’océans pour les plagistes afin de cacher la pauvreté du Sud.

Carte : Méta et sa région


m_ta_009_colorLe Nord ne comprend pas de frontières internes, contrairement au Sud où quatre gangs majeurs ont pris leur position. Les frontières de ces gangs fluctuent de temps à autres mais restent relativement proches de celle montrées sur la carte.

Les zones grises représentent les exploitations minières, les zones vertes les exploitations agricoles et d'élevage, les cadres violets les postes douaniers. Enfin, le carré bleue représente une station d'épuration, relayant l'eau potable aux exploitations agricoles et à la capitale.
On peut également y voir les trois passerelles enjambant l'Eurismice.

Publicité
1 2 > >>
Publicité